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Tsunami invisible

 

suite à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima

Une réflexion en parallèle du

« Discours de la servitude volontaire » de la Boétie

 

Monologue théâtral

Co-ecrit par Mia Delmaë, Isabelle Hazaël et Yuko Hirota

inspiré du livre de Haruko Boaglio « J’ai fui Fukushima »

Interprété par Isabelle Hazaël

Concept, image et musique de Yuko Hirota

 

Où sommes-nous ?

 

Dans le rêve ?

 

Ou mais où ?

 

Pourquoi demeurons-nous ou partons-nous là où nous ne pouvons ni voir ni

entendre.

 

Invisible et inaudible qui n’a ni couleur, ni goût, ni parfum.

Cette réalité invisible…

 

 

Présentation « Tsunami Invisible ».

 

« J’ai fui Fukushima », est récit de Haruko Boaglio, une jeune femme qui est partie avec son mari et sa petite fille, dans la soirée du vendredi 11 mars 2011,  pour s’éloigner de la centrale nucléaire après les premiers dégâts du tsunami, juste pour s’éloigner, aller vers le sud. À ce moment-là, Haruko ne pouvait pas imaginer que, en s’éloignant « pour quelques jours, en attendant de voir », elle quittait sa maison définitivement.

 

Comment s’approprier ce récit ?

C’est cette question que ce pose Yuko Hirota. On peut toujours se dire que tout ça, ça se passe loin de chez soi. On peut toujours penser que finalement, ça ne nous concerne pas vraiment. Comment s’approprier ce récit ?

 

Yuko Hirota propose de mettre sur scène une femme, vivant dans sud de Paris, qui entend à la radio qu’un avion de ligne vient de tomber. Les journalistes parlent de détournement, évoquent la piste terroriste, nomment la zone du crash comme d’une zone à risque. La femme réalise que l’avion est tombé sur la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Accident nucléaire. Sirène. Les autorités demandent à la population de rester calme et de se suivre les procédures d’urgence. Paris est dans la zone contaminée, dans la zone à évacuer. On comprendra bientôt que la femme s’était endormie, que ce n’était qu’un cauchemar.

La comédienne sort alors de son rôle pour parler au public : oui, tout va bien, certes la situation qui n’a rien d’improbable, mais là, tout va bien, ce n’était qu’un cauchemar, et en plus ce cauchemar, c’était du théâtre. Mais, dans la vraie vie, si un accident nucléaire arrivait, ici ?

La comédienne lit des passages du récit de Haruko. Comment fuir Fukushima, dans le Japon mal informé, voire plutôt désinformé. Comment savoir ce qu’il faut faire.

 

Et aujourd’hui, en 2018, quelle est la situation à Fukushima ?

Quelle est la vie pour les habitants de la région de Fukushima ?

7 ans, c’est très court à l’échelle nucléaire.

 

 

"Avec l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, nous avons été secoués par les conséquences graves liées à la santé des hommes et à l'équilibre de la nature. L'histoire de cet accident est d'autant plus inquiétante en ce qu'elle révèle de la volonté des autorités à masquer la vérité. Une autre histoire est créée, diffusée et répétée : il s'agit d'empêcher de voir, d'entendre, de considérer, de parler… On écarte de la réflexion, de la curiosité et de la recherche de la vérité.

 

Aussi ancien puisse-t'il être (1574), le « Discours de la servitude volontaire » de Étienne de La Boétie éclaire notre époque. Comme pour ses contemporains, nous interposons des écrans de fumées entre notre jugement et ce que nous vivons. L'énergie nucléaire nous fait miroiter une énergie future parfaitement propre et bon marché. Les habitants des villes accueillant les centrales sont éblouis par l’argent, les « projets de développement », la promesse d'une réponse à des besoins insatiables… on attend que les solutions viennent de l'extérieur.

 

La tromperie des peuples passe par la communication. Cependant, grâce aux réseaux sociaux, à nos propres médias et plus généralement, à nos créations, nous pouvons entendre d'autres voix. Il y a de nombreuses opportunités à saisir pour confirmer nos intuitions.

 

Le « Discours sur la servitude volontaire » apporte un point de vue détaché de notre époque précieux pour nous. "

 

"Le Discours de la servitude volontaire"

 

ou le Contr'un est un ouvrage rédigé par Étienne de La Boétie. Publié en latin, par fragments en 1574, puis intégralement en français en 1576, il a été écrit par La Boétie probablement à l'âge de 16 ou 18 ans.

Ce texte consiste en un court réquisitoire contre l'absolutisme qui étonne par son érudition et par sa profondeur, alors qu'il a été rédigé par un jeune homme. Ce texte pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaie d'analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport « domination-servitude »).

 

L’originalité de la thèse soutenue par La Boétie, est de nous démontrer que, contrairement à ce que beaucoup s’imaginent quand ils pensent que la servitude est forcée, elle est en vérité toute volontaire. Combien, sous les apparences trompeuses, croient que cette obéissance est obligatoirement imposée. Pourtant comment concevoir autrement qu’un petit nombre contraint l’ensemble des autres citoyens à obéir aussi servilement ?

 

En fait, tout pouvoir, même quand il s’impose d’abord par la force des armes, ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres.

 

Pour La Boétie, « Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres ».

 

-Wikipédia

 

 

 

Texte intégrale du « Discours de la servitude volontaire » en libre accès : http://www.singulier.eu/textes/reference/texte/pdf/servitude.

 

 

Production : Piano-no-ki

Contacte : yukohirota14@gmail.com

 

3000 élèves survivent à une catastrophe naturelle : le miracle Kamaishi

 

Par Marie-Josée HOUENOU, Consultante projets développement durable, juriste environnement, membre de JFDD

https://www.mediaterre.org/jeunes/actu,20171219144200.html

 

Combien de vie pourrions-nous sauver si nous inculquions les bons comportements dès le plus jeune âge surtout ceux destinés à l’adaptation aux changements climatiques ? Comment survivre aux multiples catastrophes naturelles et au dérèglement climatique ? On dit parfois que, dans la vie tout est une question de chance. Mais à quoi vous servirait la chance ou l’audace sans la préparation ou sans la capacité à réagir. Tel est l’enjeu des problématiques d’adaptation aux changements climatiques.

3000 élèves survivent à un séisme et un tsunami  …

En 2011, 3000 élèves ont survécu à un tremblement de terre d’une magnitude de 9.1 et à un tsunami, et ce par chance, par audace mais surtout par préparation. Le Japan est une terre de séisme, la casi totalité des infrastructures sont construites pour survivre autant que possible aux catastrophes naturelles. Pourtant ces catastrophes, ce mois la auraient fait près de 18 000 morts. Lorsque le séisme a retenti, cet après-midi du 11 mars 2011, les élèves de Kamaishi East Junior dans la préfecture d'Iwate au Japon, sans attendre, ce sont mis en route pour se rendre sur les hauteurs de la ville, tel qu’on le leur a appris en pareil cas, les uns à la suite des autres, sauvant ainsi leurs vies ainsi que celles d’adultes.

Ils ont eu raison car le mur anti tsunami érigé n’a pas pu contenir les vagues qui ont englouti la ville. Leur réaction rapide a incité les enfants et les enseignants de l'école primaire Unosumai voisine à les suivre, attirant également de nombreux résidents locaux. Les élèves plus âgés soutenaient les plus jeunes, et ensemble ils atteignirent un endroit sûr tandis que derrière eux, le méga-tsunami engloutissait leurs écoles et la ville.

Une réactivité, fruit de la sensibilisation des jeunes

Cette évacuation réussie est connue sous le nom de "miracle de Kamaishi". Elle a été le fruit d'un programme d'éducation à la prévention des catastrophes du tsunami sur lequel les écoles de Kamaishi travaillaient depuis plusieurs années sous la direction de Toshitaka Katada, professeur de génie civil à l'université de Gunma. «La priorité absolue de la prévention des catastrophes est de sauver des vies, et pour ce faire, nous devons éduquer les enfants qui peuvent sauver leur vie», explique Katada.

 

 Photographie de Mr Katada (Ecole d'ingenieur, Université de Gunma) 

 

Spécialiste de la prévention des inondations, Mr Katada s'est tourné vers la prévention des tsunamis, après avoir été témoin des conséquences tragiques du tsunami dans l'océan Indien en 2004. Inquiét face au faible niveau d'alerte des populations et du fait que bien souvent les enfants ne bougent pas si les plus âgés ne le font pas, il a grâce à son enthousiasme, réussi a poussé les enseignants de Kamaishi à travailler avec lui. Ensembles, ils ont conçu divers plans et activités pour les enfants afin qu'ils apprennent ce qu’est un tsunami et l'importance de l'évacuation.
Mais plutôt que de simplement se cantonner à informer les enfants sur le tsunami, Katada a mis l'accent sur le développement de la bonne attitude face aux catastrophes naturelles. «Il s'agit de traiter la nature avec respect et de devenir proactif pour sauver des vies», a-t-il déclaré. L’éducation au développement durable ambitionne justement d’inculquer des comportements responsables notamment aux plus jeunes.

Le miracle de Kamaishi, est un exemple réussi de ce qu’une éducation de qualité peut produire sur toute une société. « … Parce qu'à la fin, ce qui compte, c'est votre attitude envers la nature et la façon dont vous vivez dans cet environnement », souligne encore Mr Katada.

 

Source :

Video : https://www.youtube.com/watch?v=oWzdgBNfhQU

Article sélectionné par Marie-Josée HOUENOU dans le cadre de la veille initiée sur Médiaterre par l'’Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques’’.

À propos de l'initiative jeunesse

l'’Initiative Jeunesse de lutte contre les changements climatiques’’. a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.

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